De Nollywood à Hillywood, de Sembène à Ouedraogo, Clap, moteur, action sur le cinéma africain (Fin)

Le cinéma de Ouedraogo charme par son réalisme linéaire et sa forme épurée là où, celui des doyens comme Sembène pouvait parfois intimider par leur sophistication poétique et leur intrigue politisée. Il a su donner un second souffle aux films africains et aborder des sujets sociaux souvent avec humour et parlant au plus grand nombre. "L’Afrique, ce n’est pas seulement celle des masques, des danses, des cases. C’est aussi celle de l’amitié, de l’amour, de la réflexion sur le monde…"déclara celui qui a su poser un regard brillant sur son environnement et l'universaliser.
Le public africain et le public en général aspire à une émotion d'ordre esthétique et morale. Plonger dans des histoires aussi absorbantes sur le fond et que sur la forme. Des histoires qui touchent. Des histoires qui font couler des larmes de joie ou de tristesse. Des histoires dans lesquelles il peut s'identifier à défaut de s'y intéresser. 
Le très populaire "Bal poussière" sorti en 1988 de l'ivoirien d'origine guinéenne feu Henri Duparc, qui a connu un succès fou au point d'être devenu un classique, atteste que l'engouement à un produit ne dépend pas de sa provenance mais de sa trempe. Dans cette trame, on retrouve une qualité narrative remarquable ainsi qu'un thème social qui parle au plus grand nombre: la polygamie (officialisable dans certaines cultures et officieuse dans d'autres). En fin observateur, Henri Duparc savait créer des situations décomplexées et brutes à la rhétorique africaine, loin des discours intellectualisés mais plus près du langage commun et accessible. 
C'est avec de multiples répliques cultes baignant dans un humour détonnant comme seuls les ivoiriens savent le cultiver que ce film aborde la vie trépidante d'un personnage non moins trépidant. Demi-Dieu, l'attraction principale de l'histoire, a la merveilleuse impulsion d'épouser une sixième femme. Il ne sera pas au bout de ses peines. Au fur et à mesure de la narration, le spectateur est hypnotisé. Le film l'emporte avec lui. A moins que ça ne soit le contraire. Il remporta le prix de la meilleure réalisation au Festival du film de Fort-de-France en 1988, et le Grand prix et prix de la critique au Festival du Film d'humour de Chamrousse en 1989.

La sixième épouse qui va semer le trouble dans "Bal poussière", 1988.
Demi Dieu qui annonce à ses femmes qu'elles devront
accueillir et supporter une 6eme compagnie.
Avant cela, il profita de l’avènement du cinéma en couleur en Afrique pour tourner en 1972, le film "Abusuan" qui aura un grand succès retentissant en Afrique et qui sera nominé et récompensé au Fespaco. Celui-ci met en scène le retour au bercail difficile d'un étudiant étranger qui sera à nouveau confronté aux traditions.
En 1973, Henri Duparc se remet entre autre au court métrage avec "Les racines de la vie" une oeuvre féministe sur l'émancipation de la femme noire s'inspirant également du poème "Femme nue, femme noire" de Léopold Sédar Senghor.

Les bonnes retombées du FESPACO créé dès 1969 et se déroulant tous les 2ans depuis 79 vont aussi contribuer tant bien que mal à la promotion, à l'essor et à la reconnaissance de cet art à l'échelle continentale sinon sous-régionale.

Hélas, le combat du vaste cinéma africain pour sortir de l'ombre est loin d'être terminé. A ce propos Ouedraogo déclare pour APS (Agence de presse sénégalaise):
L'oeil du Maestro, Ouedraogo.
"L’une des grandes questions aujourd’hui concerne notre représentativité sur la scène mondiale. La FEPACI (fédération panafricaine des cinéastes): à quoi ça sert ? Pourquoi elle ne fonctionne pas ? Comment l’Afrique peut avoir une seule voix, une seule envie d’exister à travers une organisation politisée, forte et responsable ? Le cinéma c’est aussi des ventes, de l’économie. Quand on voit nos écrans télévisuels pris d’assaut, du fait de la satellisation, par les cultures économiquement dominantes du monde , c’est inadmissible. S’il est juste que les êtres humains partagent leurs cultures, il est inadmissible que sous le pouvoir de la force économique, des pans entiers de créativité disparaissent. Et c’est aussi un facteur qui favorise, en tout cas pour les enfants, le manque de repères et l’incapacité, plus tard, de prise en charge de leur propre destin".
Pour lui le cinéma africain dans son ensemble n'est pas vraiment présent dans la compétitivité économique mondiale car économiquement et culturellement dominé et ceci, malgré la créativité des acteurs locaux. Il souhaiterait de meilleures avancées: "Quand on a des idées, une coalition d’intérêts à défendre, ça change complètement le paysage cinématographique du continent...On parle de créativité, de diversité culturelle. Chaque peuple a le droit à l’image, le droit à la production et a quelque chose à apporter. Ce sont les grands problèmes que les cinéastes n’arrivent pas à s’approprier".
Un cinéma plurielle donc mais plus actif et uni dans le combat.
L'immense comédien de théâtre, acteur international et metteur en scène Malien-burkinabè Sotigui Kouyaté (1936-2010), ici dans "Genesis" de Marie Perennou et Claude Nuridsany 2005. Il a brillé dans de nombreux films dont Black Mic Mac de Thomas Gilou en 86, Le Mahâbhârata de Peter Brook en 1991, L'île aux pachydermes de Jean-Jacques Beineix en 1992, Keïta ! l'Héritage du griot de son fils Dani Kouyaté en 1999, La génèse de Cheick Oumar Sissoko en 2001 , Little Senegal de Rachid Bouchareb en 2002Sia, le rêve du python de Dani Kouyaté en 2003, Dirty Pretty Things de Stephen Frears en 2004, et enfin en 2008 London River de Rachid Bouchareb.
Autres grandes figures prestigieuses du continent  à titre indicatif: Moussa Sène Absa et Félix Ndiaye du Sénégal, Abderrahmane Sissako de la Mauritanie, Souleymane Cissé et Cheikh Oumar Sissoko du mali, Jean Pierre Bekolo, Oswald Lewat et JP Dikongué-Pipa du Cameroun,  Mahamed- Saleh Haroun du Tchad, Karim Miské et Ibéa Atondi du Congo, Sylvestre Amoussou du Bénin et la liste est longue.

Tableau Ferraille de Moussa Sène Absa.
Yeelen de Souleymane Cissé.
Yeelen
Réadaptation sénégalaise de l'opéra Carmen. Censuré
au Sénégal avec une polémique sous fond de
revendication religieuse.
Et les femmes dans tout ça?

Safi Faye, la première réalisatrice africaine.
Elles sont peu nombreuses. Safi Faye réalisatrice et ethnologue sénégalaise est la première réalisatrice africaine. Elle dirigea de magnifiques et poignants films comme "Mossane" en 1996; l'histoire d'une fille confrontée au mariage forcé et qui la poussera au drame.
Ancienne institutrice au Sénégal, elle décide avec les encouragements de Jean Rouch en 1966, de venir étudier le cinéma à l’Ecole Louis Lumière de Paris tout en suivant des cours d’ethnologie et d’anthropologie à la Sorbonne. En 1972, elle réalise le court métrage "La Passante" inspiré d'un poème de Charles Baudelaire qui fait d'elle la première femme cinéaste d'Afrique. Elle tourne ensuite 3 longs métrages : "Lettre paysanne/Kaddu Beykat en 1975. Ce premier film ethnographique d’Afrique, remporte des prix  au Fifef (Festival International du film d'expression française), Fespaco (Festival panafricain du cinéma d’Ouagadougou), et au Festival du film de Berlin, ainsi que le Prix Georges Sadoul en France. Sa carrière dévoilera un fort intérêt pour le monde rural.
Extrait de "Mossane" de Safi Faye.
Avec les nouveaux moyens technologiques numériques, de nouvelles industries cinématographiques locales sont nées. Les cinéastes n'ont plus besoin d'aller chercher des fonds à l'extérieur, ils assurent toute la fabrication sur place.
L'actrice et comédienne de Théatre ivoirienne
Naky Sy Savané
Les nouvelles industries africaines: le phénomène Nollywood.
La star de Nollywood, la nigériane
Geneviève Nnaji.
Au Nigéria, l'industrie du film est nommée Nollywood. En seulement 13 ans, elle a connu un essor fulgurant avec pas moins de 250millions de dollars de recette annuelle, approximativement selon un documentaire consacré au phénomène: This is Nollywood
Une caméra digitale, de la lumière, 15000 dollars de budget et ça tourne! Une véritable révolution filmographique permettant aux africains de savourer des histoires africaines avec des acteurs africains dans des décors naturels africains. Entre l'ingéniosité et le kitch, entre l'art maîtrisé et l'amateurisme, cette industrie produirait entre 500 et 1000 films par an. Ceux-ci sont tournés en moins d'un mois en moyenne, voire même 10 jours. Le réalisateur Bond Emeruwa se vante de pouvoir boucler un tournage en 9 jours seulement, et avec peu de ressources. Les films made in Nollywood coûtent en effet largement moins chers qu'une production cinématographique classique. 
Ils sont ensuite distribués directement en vidéo (3 euros le DVD en moyenne) en raison de la pénurie de salles de cinéma comme un peu partout en Afrique Subsaharienne. Pour ce qui est du Nigéria en particulier, dès la fin des années 80, Lagos subit un déploiement de l'insécurité et du crime néfaste à l'économie. Les salles obscures ferment peu à peu face à une population qui rechigne à sortir le soir par mesure de prévention mais aussi pour des raisons économiques. Le billet est trop cher! Les cassettes videos importées d'Inde et d'occident deviennent alors populaires. Les entrepreneurs nigérians y voient une opportunité à saisir pour dominer le marché en proposant des produits locaux.



Toujours l'actrice Nollywoodienne        
Genneviève Nnaji
Nollywood est aujourd'hui considéré comme le 3ème producteur mondial de films de par la quantité des films produits. Selon la période, il va même jusqu'à remonter à la 2ème place entre Bollywood et Hollywood. Ses acteurs deviennent peu à peu des stars à travers le continent à l'image de Genevieve Nnaji. Nollywood travaille également en étroite collaboration avec le pays voisin, le Ghana en terme d'audition d'acteurs et de productions.
Les films ont su trouver leur public car ils abordent des sujets tels que: le sida, la corruption, la violence, les droits de la femme, les superstitions, les moeurs, la modernité et la tradition, la politique, l'amour, la précarité, mais aussi multiplie les genres jusqu'à s'essayer à la science fiction, au fantastique et au film de combat. Bruce Lee aurait de quoi en rougir!
Pas uniquement à des fins commercials, ce cinéma offre également une palette d'oeuvres inventives et innovantes. Les nigérians n'ont peur de rien.


Bouuuhhhhhhh, tous aux abris!
Cette industrie a créé un réel engouement auprès des jeunes de Lagos pour le métier d'acteur à l'image de Bollywood pour les indiens. Beaucoup tentent leur chance dans l'une des plus vastes et plus pauvres villes du monde en espérant décrocher le rôle de leur vie. Et peut-être devenir les nouveaux shaft du cinéma nigérian. Il faut dire que ce cinéma rappelle partiellement la blaxploitation des 70's. Ce courant afro-américain cinématographique où  les noirs pouvaient enfin botter les fesses des policiers blancs racistes sans finir avec une balle dans la tête. Plus sérieusement, c'était un cinéma fait par des noirs avec des noirs principalement pour des noirs en utilisant le maximum de stéréotypes et multipliant les genres(arts martiaux, film policier, film politico-engagé, western...); tout en donnant au noir une image plus valorisante et valorisée dans un contexte manichéen où le noir joue le bon rôle tandis que le blanc représente le mal.
"Nous racontons nos histoires, d'une manière qui nous est propre...à la manière nigériane, à la manière africaine" déclare le réalisteur Bond dans This is Nollywood. "Je ne saurai raconter l'histoire de l'homme blanc. Je ne connais pas son histoire.  Mais il me la raconte dans ses films. Je veux aussi lui montrer la mienne telle que je l'écris."
Beaucoup de critiques déplorent pourtant la qualité discutable voire artisanale 
d'une bonne partie de ces films tournés en dix jours dans des décors naturels ou 
improvisés avec souvent des acteurs débutants et un son parfois à la limite de l'inaudible (les fameux générateurs électriques de Lagos brouillent parfois le son des films quand ils n'inspirent pas les percussions de l'afro-beat de Femi Kuti). Toutefois, ce cinéma peut au moins se targuer d'être à part, et de s'inspirer de rien d'autre que de son environnement social et culturel. C'est un cinéma authentique, avec une réelle identité. 
Cette industrie à la démarche indépendante et purement africaine en inspire d'autres. Nollywood a en effet une cousine éloignée qui n'est autre que Hillywood du Rwanda.

17 ans après le génocide rwandais, le pays des milles collines est plus que jamais actif sur tous les plans: santé, éducation, économie et bien sûr culture. Son cinéma vit une une renaissance boostée par son festival  Rwanda Hillywood de plus en plus prisé. Hillywood pour Hill=Collines en référence à son paysage. Ce festival permet aux habitants mêmes les plus reculées dans les zones rurales d'avoir accès aux projections géantes du septième art. Il a permis à de nombreuses populations de découvrir le cinéma sur écran géant et même de voir un film pour la première fois. Il ne s'agit pas d'une véritable industrie avec des productions au style reconnaissable comme celles de Nollywood mais d'une envie de créer un mouvement culturel autour des films rwandais et de ses acteurs. Le Rwanda comme de nombreux autres pays du continent n'ayant qu'un seul cinéma dans sa capitale à Kigali, ce festival bouscule à chaque édition les foules isolées qui s'empressent de se rendre sur les lieux de projections. "De nombreux rwandais n'ont même pas accès à la télévision ni aux mass médias" a déclaré Eric Kabera organisateur du festival à BBC News. 
Encourager et valoriser les créations locales en permettant leur démocratisation, est donc l'un des objectifs du festival car les films proprement rwandais ont du mal à s'imposer face à la concurrence mondiale. Les films sélectionnés pour ce festival sont donc faits par des rwandais avec des acteurs rwandais dans la langue locale, kinyarwanda. Le génocide rwandais a dans de nombreux films comme Hotel Rwanda était traité avec un regard étranger sur son histoire. Désormais, ce sont les rwandais qui sont derrière la caméra et racontent leur histoire. Hillywood et ses cinéastes espèrent obtenir une place dans le marché international du film à l'image de Bollywood qui tient tête à Hollywood et Nollywood  qui s'en sort pas mal dans cette compétition mondiale.
"A présent nous avons besoin de développer le Rwanda sur tous les plans. Pourquoi ne pas créer une industrie du film rwandais?" Kennedy Mazimpaka, acteur.

Film du réalisateur blanc sud africain
Darrell Roodt avec une production
 internationale et des acteurs américains
et sud africains: Whoopy Goldberg
et Leleti Khumalo.
En Afrique Australe, précisément au pays de Nelson Mandela, les cinéastes sud-africains prennent de plus en plus le pouvoir à travers une volonté de rétablir la vérité sur leur histoire. L'apartheid ce pan marquant de l'histoire de cette sous-région a longtemps été traitée par les américains avec des acteurs américains et souvent avec succès. Aujourd'hui, la production cinématographique locale s'est réappropriée son histoire et propose son propre cinéma indissociable de cette période discriminatoire et violente; avec des documentaires et des films. Des films comme "Sarafina" exposant le rôle actif des enfants et adolescents dans la lutte contre l'apartheid souvent dans un bain de sang jusqu'à la libération de Mandela, ont marqué toute une génération de jeunes africains.
Toujours palpables, les conséquences de l'apartheid et ses implications sociales font l'objet d'un cinéma descriptif, explicatif et dénonciateur tout en révélant parfois des dérives propagandistes.

Du militantisme des débuts aux cinéastes contemporains réinventant l'exercice, de l'authenticité novatrice de Nollywood à l'ambition de Hillywood, du film amateur au film accompli, les films africains révèlent une véritable énergie créatrice, une inventivité esthétique et des histoires qui valent la peine d'être célébrées. 
Cet article n'est qu'un court et modeste aperçu d'un cinéma à la pluralité et à la diversité non négligeables. Il faudrait une infinité de pages pour capter et retransmettre la totalité des noms et films qui nourrissent cet art. Mais cet hommage prend le parti de mentionner la plupart des films visionnés et des classiques pour un meilleur rendu de l'ébauche; tout en évoquant des noms sur lesquels on ne peut que se pencher quand il s'agit de cinémas africains.

Le jour où des noms comme Jacky Chan, Marimar, Will Smith, film hindou, Kirikou, Mickey, Rambo parleront autant aux enfants africains que des noms d'acteurs ou de films africains, alors son cinéma aura gagné la guerre économique et culturelle concurrentielle. Pour l'heure, il a déjà remporté une belle bataille: son expression artistique. Il ne lui resteplus qu'à faire face au manque criard d'infrastructures, de distributions, de salles de cinémas aux tarifs raisonnables, de financements budgétaires.

Clap de Fin? Sûrement pas pour le septième art africain. A vos films!

Commentaires

  1. C'est marrant, je débarque sur cette page du blog avec Yeelen en tête vu dans un tout petit cinéma de quartier bordelais.
    Hé paf ! Je devais avoir dans les 10 ans. Probablement l'un des films fondateurs de ma toubab-bou-nioul-itude (condition de petite toubab).
    Merci pour votre tour d'horizon de ce cinéma africain qu'on connaît si mal (j'ai adoré totor, kitsch à souhait).
    Bravo pour votre belle écriture.
    Merci de vous pencher avec cette délicatesse sur les points plus pesants dans les articles des autres pages. Je serais curieuse de vous lire sur les Talibé !
    Bon courage ! ne changez rien !

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  2. Merci infiniment pour ces mots d'encouragement. Je suis contente que le blog vous ait plu. J'essaie du mieux que je peux de me relire pour m'autocorriger. Et concernant le fond, j'aborde tous les sujets qui me touche en espérant que cela touche les gens en retour. Donc un commentaire comme le votre ne peut que me faire plaisir! Merci encore.

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  3. Karmen, un films de Ramaka qui a fait le buzz au Sénégal à cause d'un malentendu. J'ai lu récemment un article avec l'acteur qui disait regretter les scènes de Nudité.

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  4. Le cinéma (et l'art en général) se fracasse souvent contre la dure carapace des mentalités, traditions ou autre religion principalement dans les pays d'Afrique et du monde arabe ou encore asiatique (ou la censure n'est jamais loin). Certains artistes essaient de les contourner quand d'autres les ignorent. En tous les cas, il y a un réel travail de compromis qui s’imposent à eux. J'ai eu l'opportunité d'interviewer une actrice sénégalaise qui m'expliquait qu'après avoir joué dans un chef d'oeuvre nominé au Fespaco, elle a refusé tous les autres rôles qui lui étaient proposés et anéantie par la même une future carrière prometteuse à cause de ces scènes de nues qui sont encombrantes d'un point de vu socio-culturelo-religieux. La question est est-ce qu'un artiste dans un processus de création doit prendre en compte ou passer outre son environnement culturel! Quelle est sa réelle vocation? Vivre le monde, l'inventer, le ré-inventer, le suivre...?

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